« L’islam dans son acception modérée et globale a été de tout temps le référentiel religieux et moral du mouvement », souligne le mouvement Ennahdha dans une déclaration rendue publique, vendredi, à l’occasion de la célébration du 32ème anniversaire du mouvement.
« L’islam n’est pas un point de désaccord au sein du parti », insiste Ennahdha, précisant que « les différences sont d’ordre politique et concernent le diagnostic de la réalité sous toutes ses formes et l’appréciation de l’équilibre des forces ». « Bien que la Tunisie ait accédé à l’indépendance, il n’en reste pas moins que cela n’a pas abouti à l’affranchissement du citoyen de la dictature ni au raffermissement de l’identité arabo-musulmane du pays », estime le mouvement.
« Les enseignements à retenir d’une dictature : les idées et les croyances sont plus solides que la répression d’un régime despotique », ajoute Ennahdha. La Révolution tunisienne a permis à Ennahdha dont les militants ont fait de la prison d’être au cur de ce processus historique, écrit le mouvement, regrettant que « nombreux sont ceux qui n’admettent pas cette donne, ceux-là mêmes qui ont monopolisé le pouvoir des décennies durant ou qui comptent parmi les concurrents politiques et idéologiques ».
L’élaboration d’une Constitution fondée sur les libertés est l’objectif ultime de la révolution mais aussi des finalités de la charia, affirme Ennahdha, soulignant que « les chances du progrès sont aussi importances que celles de la régression et du recul ». Longtemps interdit, le parti Ennahdha a été fondé le 6 juin 1981, sous le nom de « Mouvement de la tendance islamique » (MTI) avant de changer d’appellation en février 1989.