Le tribunal militaire de Tunis a reporté mercredi au 28 février le procès intenté contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali et un ex-ministre et des hauts cadres de la sécurité de son régime dans une affaire de torture.
Les avocats de la partie civile comme ceux de la défense ont estimé que la cour n’était pas compétente pour statuer et devait se dessaisir. “Ce tribunal doit se désister au profit d’une chambre criminelle, la torture n’est pas un délit mais un crime!”, a lancé Me Abderraouf Ayadi pour la partie civile.
Les faits de l’affaire de torture dite “Baraket Essahel” – du nom d’une zone proche de Hammamet remontent à 1991 lorsque des officiers supérieurs de l’armée se seraient réunis pour préparer un coup d’Etat militaire contre Ben Ali. Ces officiers avaient été remis par leurs supérieurs au ministère de l’Intérieur et auraient été l’objet de graves sévices dans les locaux des services de la sûreté de l’Etat.
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