Le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa a décidé, samedi, la fermeture immédiate des mosquées hors contrôle du ministère des Affaires Religieuses jusqu’à la nomination de nouveaux responsables de ces mosquées par le département de tutelle.
Jomaa a décidé également, au terme d’une réunion de la cellule de crise chargée du suivi de la situation sécuritaire dans le pays, la fermeture immédiate des mosquées au sein desquelles ont eu lieu des manifestations de sympathie avec les terroristes qui ont attaqué et tué 15 soldats tunisiens au Mont Châambi à Kasserine.
Il a été décidé encore, selon un communiqué de la présidence du gouvernement, “d’arrêter toute personne qui a célébré ce drame et toute personne qui a tenu un discours séditieux via les médias”.
Des instructions ont été données aussi, à la fin de cette réunion, au ministre de l’Enseignement supérieur et des Technologies de la Communication pour qu’il prenne les mesures nécessaires contre les pages créées sur les réseaux sociaux, dont les contenus sont provocateurs et incitant à la violence, au terrorisme et celles accusant l’autrui d’apostasie.
Le chef du gouvernement a également décidé la fermeture des radios et télévisions non autorisées, dont les tribunes médiatiques sont devenues ouvertes aux discours accusateurs d’apostasie. La Présidence du Gouvernement prévient, par la même occasion, que les personnes, groupes, partis ou institutions, qui mettent en cause la cérdibilité des institutions sécuritaires et militaires et qui portent atteinte à leur dignité seront exposés à des poursuites judiciaires.
La réunion de la cellule de crise, à la quelle ont pris part, les ministres de l’Intérieur et de la Défense et le ministre délégué chargé de la Sécurité Nationale, a permis d’examiner les mesures sécuritaires et militaires décidées au cours des dernières 24 heures dernières et qui ont abouti à l’arrêt de 63 éléments suspectés d’avoir des liens avec le groupe terroriste qui a commis le crime abominable au Mont Châambi.
Selon le communiqué de la présidence du gouvernement a souligné que M. Mehdi Jomâa “assume sa responsabilité selon ce qu’exige l’interet suprême du pays, dans la gestion de la cellule de crise”.
Cette cellule a été créée au sein de la Présidence du gouvernement pour assurer le suivi des informations et données d’ordre sécuritaire et de prendre les décisions nécessaires et les mesures opérationnelles jusqu’aux prochaines échéances électorales.