Les membres du bureau exécutif de l’UTICA ont exprimé, lundi, “la déception de l’organisation patronale, suite à l’adoption de la Loi de finances 2014, par l’Assemblée Nationale Constituante (ANC)”.
Selon un communiqué publié, à la suite de la réunion périodique de son bureau exécutif, tenue, sous la présidence de Wided Bouchamaoui, l’UTICA a critiqué la manière dont ont été adoptés certains articles, estimant que «cette loi aura des impacts négatifs sur l’investissement, l’exportation et l’emploi », d’autant plus qu’elle « n’a pas pris en considération les conditions difficiles des entreprises économiques ».
De même, “la version de la Loi de finances 2014, qui a été adoptée, n’était pas à la hauteur des défis qui se posent au pays et pourra être à l’origine de nouvelles difficultés pour les entreprises”, malgré «les efforts déployés par l’UTICA et les concertations menées avec toutes les parties concernées».
«Cette loi de finances contribuera à accroitre la pression fiscale sur les entreprises organisées, implantées légalement, surtout en l’absence de mesures de lutte contre l’économie informelle”, a précisé l’UTICA, relevant à ce propos, “les effets négatifs qu’aurait toute nouvelle augmentation des prix de l’énergie, sur la compétitivité des sociétés”.
Le même communiqué a fait état, aussi, “des menaces que fait peser cette loi, sur le secteur du bâtiment et de la promotion immobilière, ainsi que sur les petits métiers et l’artisanat”. «La loi de finances 2014 a permis d’imposer des dispositions fiscales structurelles, qui devraient figurer dans le projet de réforme du système fiscal national».
Les membres du bureau exécutif ont estimé, aussi, que “le timing de l’application de certaines mesures concernant les sociétés totalement exportatrices, est totalement inapproprié, eu égard à la situation du pays et au besoin avéré d’attirer de nouveaux investisseurs et de renforcer la présence de ce genre d’entreprises, en Tunisie”.
L’UTICA a appelé à “prendre en considération ses recommandations et à bien préparer le projet de la loi de finances complémentaire, lequel devra être adopté le plus rapidement possible”.