Bourguiba, par Raja Farhat

Il naquit il y a 110 ans à Monastir…

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Dans le tumulte de sa destinée, la Tunisie se souvient d’un homme qui n’était qu’un homme, un tunisien du peuple parmi d’autres, pauvre d’entre les pauvres qui a réussi grâce au savoir, grâce à une foi inébranlable, conduire avec ses camarades la conscience naissante des tunisiens vers une idée de nation moderne, égalitaire et digne, il a réalisé l’impossible avec peu de moyens, il a été adulé, haï, comme aucun autre, il a failli, commis des erreurs, reconnu certains et nié d’autres, connu la gloire du pouvoir absolu et l’injustice de la prison de Monastir avec l’abject successeur Ben ali, mais a sa mort, longtemps après sa mort son œuvre lui survit.

Œuvre de réformiste musulman, de bâtisseur de l’Etat moderne, de l’éducation démocratique , de cette administration moderne solide, de ce système de santé pour toutes et tous, et surtout ces droits à la dignité et à la liberté accordés à la femme tunisienne, malgré l’opposition de la majorité, sont aujourd’hui le lien, le paramètre, le repère du camp de la Tunisie.

République sociale et civile, qui se lève, qui résiste et qui renaît dans sa jeunesse rebelle et dans sa démocratie réinventée.

Il naquit il y a 110 ans, le 3 aout 1903 à Monastir et s’appelait Habib BOURGUIBA.

Texte de Raja Farhat publié ce matin sur sa page FaceBook

  Mohamed Raja Farhat est un écrivain, acteur, metteur en scène et réalisateur tunisien. Auteur de Bourguiba, dernière prison.

Raja FARHAT parle de BOURGUIBA (émission LABES d’EttounsiyaTV – Mars 2013)