Les agents et cadres des associations de développement chargées d’accorder des micro-crédits ont observé, jeudi un mouvement de protestation devant le siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC) au Bardo.
A l’origine de ce mouvement, selon plusieurs protestataires interrogés par l’Agence TAP, le décret-loi n° 117 qui autorise à des institutions étrangères et aux capitaux nationaux l’octroi de micro-crédits, ce qui, affaiblit, estiment-ils, la capacité des associations de développement de financer les petits projets au profit des bourses faibles.
Pour le coordinateur général des associations de développement, Hamadi Hammami, ces structures constituent un acquis national qui encourage la création de micro- projets et d’opportunités d’emploi pour les catégories à revenu limité avec de faibles taux d’intérêt n’excédant pas 5%.
Il a ajouté que ces associations se trouvent, aujourd’hui, confrontées à plusieurs problèmes de nature à menacer leurs vocation socioéconomique dont, notamment, l’absence de financements nécessaires et le retard enregistré dans le versement de la première tranche des crédits alloués au titre de 2013.
Il a, d’autre part, indiqué que les employés des associations de développement revendiquent l’élaboration d’un statut organisant la relation avec les organismes de financement et la préservation de la vocation sociale de leurs activités sans l’intervention de structures de financement parallèle. Il a ajouté que le nombre de ces associations est passé de 284 en 2012 à 140 actuellement en raison des difficultés financières et structurelles.