Le fondateur et chef de file du courant d’Al-Aridha Chaabia, Mohamed Hechmi Hamdi, a décidé de geler, provisoirement, ses activités politiques en Tunisie en signe de protestation contre ce qu’il qualifie de “restrictions politiques et médiatiques ciblant sa personne et son mouvement, depuis plus de deux ans”.
Dans une déclaration rendue publique, lundi, Hamdi avertit qu’il maintiendra la suspension de ses activités jusqu’à la publication de l’arrêt du tribunal administratif concernant les constituants démissionnaires d’Al-Aridha et la levée de l’embargo que la télévision nationale lui impose.
Le gel de son activité se transformera en un retrait définitif de la scène politique tunisienne si ces deux conditions ne sont pas remplies, ajoute-t-il dans cette déclaration.
Hamdi déplore, en outre, l’absence d’éthique en politique, affirmant que la Tunisie a besoin de son parti pour la gouverner et pour concrétiser les objectifs de la révolution. Il regrette, cependant, de ne pouvoir servir son pays ni son peuple dans un tel environnement politique “où la morale fait défaut”.
Tant que le tribunal administratif ne s’est pas prononcé sur le sort des députés démissionnaires, il ne voit pas d’intérêt à poursuivre son activité politique et se dit incapable de préserver “la majorité parlementaire qu’il pourrait remporter dans les prochaines élections“.