La commémoration du 40è jour de l’assassinat de Chokri Belaid à la coupole d’El Menzah, ce dimanche 17 mars 2013, avait un air de “fête de l’huma”, … La musique, la poésie, les slogans partagés par les milliers de participants à l’intérieur et à l’extérieur de la coupole, il ne lui manquait que les stands et un peu plus d’ambiance de foire.
A voir l’ambiance de ce dimanche, le front populaire devrait en faire un rendez-vous annuel.
“Nous marcherons ensemble vers une Tunisie libre sauf ceux qui se sont exclus d’eux-mêmes par leur discours ou pratiques” a été le mot d’ordre de la commémoration à la coupole d’El Menzah du 40eme jour du décès du militant politique Chokri Belaid, assassiné le matin du 6 février dernier devant son domicile.
“Nous nous devons de poursuivre la lutte loin des calculs étriqués pour ouvrir la voie à la liberté et à la démocratie” a clamé l’épouse de Chokri Belaid appelant à la démission du gouvernement du haut de podium installé au milieu de la salle omnisports d’El Menzah transformée pour l’occasion en agora pour dénoncer la violence politique et revendiquer le droit des citoyens Tunisiens à une vie digne et décente.
Plusieurs amis, compagnons et militants de la société civile ont pris la parole pour rappeler le parcours militants de Chokri Belaid, un des fondateurs du front populaire et secretaire général du parti des patriotes démocrates unifié (gauche).
“Le front populaire ne restera pas les bras croisés devant la violence, la dictature et les tentatives de certaines parties de violer les droits des femmes Tunisiennes” a assuré Hamma Hammami.
“L’assassinat de Belaid témoigne de l’incapacité des auteurs de ce crime à résoudre certains problèmes de manière démocratique”, a estimé de son coté Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT rappelant l’appel lancé par Belaid le soir de son assassinat pour organiser un congrès national contre la violence.
“L’UGTT réaffirme son appui aux militants des droits humains, et à la société civile pour barrer la route devant tous ceux qui cherchent à traîner le pays dans la spirale de la violence et des assassinats politiques” a encore insisté le secrétaire général de l’UGTT, la plus importante organisation syndicale dans le pays.
Des séquences des plus importantes déclarations de Chokri Belaid depuis la révolte du bassin minier en 2008 jusqu’au soir de son assassinat le 5 février 2013 ont été projetées sur de grands écrans installés à l’intérieur de la coupole.
Sur l’esplanade de la cité des sports face à la coupole plusieurs groupes de citoyens et de militants de la société civile, hommes et femmes, accompagnés de leurs enfants se sont rassemblés depuis le matin pour suivre un spectacle de chansons engagées présenté par le groupe Al Hamayim Al Biydh, un récital de poèmes centrés sur des questions politiques, des ateliers de dessins et de peinture pour enfants ou encore une exposition vente de chefs d’uvres de la littérature tunisienne et arabe dont le receuil de poème de Aboul Kacem Chabbi, Aghani Al Hayet.
Une fresque géante à l’effigie de Chokri Belaid a été aussi réalisée par un groupe de plasticiens Tunisiens pour exprimer le refus de la violence politique par les couleurs et les formes.
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