Le Parti du Congrès pour la République (CPR) a décidé, ce lundi 11 février, de suspendre, pour une semaine, la décision de retirer ses ministres du gouvernement provisoire.
«Nous avons décidé de geler notre décision de retirer nos ministres du gouvernement, mais si dans une semaine nous ne voyons aucun changement, nous quitterons le gouvernement définitivement», a déclaré le secrétaire général CPR, Mohamed Abbou, lors d’une conférence de presse.
Le CPR a rejeté la décision de Jebali de former un gouvernement de technocrates qui, selon Mohamed Abbou, permettra le retour des RCDistes.
Hamadi Jebali ne peut nommer aucun ministre sans passer par l’Assemblée nationale constituante mais peut toutefois décider de limoger n’importe quel de ses ministres, voire l’ensemble des ministres, a-t-ajouté.
Interrogé par radio ShemsFM, le professeur en droit constitutionnel, Chafik Sarsar, a affirmé que la décision prise par le CPR est une menace politique et n’a aucun fondement légal. Il n’existe aucune loi dans le monde qui permet de geler une décision de démission; ou on démissionne ou on refuse de le faire, a-t-il précisé.
Dans une déclaration à ExpressFm, le professeur de droit constitutionnel, Amine Mahfoudh, a déclaré pour sa part que cette décision est décevante et risque d’alimenter certaines parties qui appellent à la dissolution de l’ANC et la perte de la légitimité.
Certaines parties vont profiter de ce désaccord pour faire pression sur les membres de l’ANC et les obliger à démissionner”, craint-il.
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