Arrestations et usage de la force lors des manifestations du 1er mai en Turquie

Lors des manifestations du 1er mai (Fête du Travail) en Turquie, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, et a arrêté 210 manifestants après que les autorités aient interdit les marches dans la place historique de Taksim à Istanbul.

Plus de 40 000 policiers ont été déployés à travers Istanbul et ont même fermé les petites rues latérales avec des barricades métalliques pour tenter d’empêcher les manifestants de se rassembler. Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants lorsque ces derniers ont tenté de franchir les barrages de sécurité pour atteindre la place Taksim, qui était le centre des manifestations contre le président Recep Tayyip Erdogan en 2013. Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a déclaré dans un post sur Twitter : “210 personnes ont été arrêtées pour ne pas avoir obéi aux avertissements et avoir tenté d’avancer vers la place Taksim et d’attaquer nos policiers le 1er mai, jour de la Fête du Travail et de la Solidarité à Istanbul”. La police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants qui ont tenté de franchir les barricades érigées par les forces de sécurité, selon l’Agence France-Presse. Des barricades métalliques ont été installées autour de la place où les autorités ont interdit les rassemblements depuis 2013. Taksim Square était un lieu de rassemblement pour les célébrations du 1er mai jusqu’en 1977, date à laquelle au moins 34 personnes ont été tuées lors des manifestations.

Les autorités l’ont rouvert en 2010 mais l’ont à nouveau fermé après les manifestations de 2013. Dans le quartier de Besiktas, la police a arrêté au moins 30 manifestants de gauche qui scandaient “l’accès à Taksim ne peut être interdit”, selon l’Agence France-Presse.