Dopage : L’AMA rappelle la Russie à ses obligations pour revenir dans le rang

L’Agence mondiale antidopage (AMA), réunie dimanche en comité exécutif à Paris, a rappelé la Russie à ses obligations pour revenir dans le rang, selon un communiqué de l’AMA.

L’AMA souligne notamment que les “autorités antidopage en Russie doivent accepter publiquement les résultats de l’enquête McLaren”, qui a révélé les rouages d’un “système de dopage d’Etat” mis en place de 2011 à 2015, sous la supervision des autorités russes et avec l’aide des services secrets, notamment lors des jeux Olympiques 2014 à Sotchi, en Russie.

L’AMA indique également qu’elle doit auditer cette semaine l’agence nationale antidopage russe (Rusada), suspendue depuis novembre 2015 après un premier rapport sur le dopage dans ce pays. Elle demande aussi que le gouvernement russe lui fournisse l’accès aux échantillons conservés au laboratoire de Moscou, actuellement bloqué en raison d’une enquête fédérale.

Lors d’un précédent point d’étape, l’AMA avait listé près d’une vingtaine de critères satisfaits par Rusada. Elle a déjà permis à Rusada de mener à nouveau des contrôles, mais sous tutelle.

Des questions se posent toujours sur l’accueil de la Russie aux prochains jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang, en février 2018. Mi-septembre, en pleine session du Comité international olympique (CIO) à Lima, dix-sept agences nationales antidopage ont réclamé son exclusion des prochains JO, en critiquant le CIO pour son “comportement attentiste”.

“L’AMA soutient et accompagne les fédérations internationales et les autres structures touchées” par le scandale de dopage en Russie, “dans la mesure du possible pour leur permettre de savoir si elles peuvent ou non démontrer des violations des règles antidopage à l’encontre des athlètes identifiés” par le rapport McLaren, a souligné le directeur général de l’AMA Olivier Niggli, cité dans le communiqué diffusé dimanche.

Dans un rapport révélé le 13 septembre par le New York Times, l’AMA estime que les preuves sont insuffisantes pour soutenir une telle accusation dans 95 des 96 cas de sportifs étudiés jusqu’à présent par l’agence, parmi neuf sports cités dans le rapport McLaren.

“Nous devons accepter le fait que le but du rapport McLaren était de dévoiler un système (de dopage), pas des violations individuelles”, avait déclaré Olivier Niggli.

Par ailleurs, l’AMA souligne que le processus de nomination du bureau de l’Autorité de contrôle indépendante (ITA), une nouvelle structure qui doit être opérationnelle aux prochains JO d’hiver, “est en cours”.