Myles Sanko et Liam Bailey, deux jeunes stars de la chanson anglaise, d’origine africaine, ont ouvert le bal vendredi soir de l’épisode 12 de Jazz à Carthage organisé annuellement à la salle Barcelo à Gammarth (banlieue nord de Tunis).
Myles Sanko, une valeur sure de la scène actuelle de la musique soul et jazz a donné une prestation envoutante. A travers des ballades entre chansons romantiques et autres plutôt engagées, il a interprété une sélection de ses titres d’albums comme “Born in Black & White” ou encore le tout dernier en date “Just Being Me” sorti en 2016.
Sa musique puise sa force dans cette énergie débordante mais très appréciable sur scène surtout lors de son interprétation de son tube aux sonorités douces et mélancoliques “Come on home” dont les paroles “oh i need you more than you Know…”.
Ce jeune anglais d’origine franco-ghanéenne est très acclamé par la critique qui assimile sa voix à celles de sommités de la soul/jazz, comme Al Green, Otis Redding ou encore Marvin Gaye.
Dans la première partie du concert, s’est produit Liam Bailey, une voix connue de la scène musicale anglaise par ses sonorités entre soul, reggae et blues. Ce jeune qui fait une carrière solo depuis 2010 s’est fait d’abord distingué par Emy Whinehouse. Métisse de mère anglaise et un père jamaïcain, ses sonorités sont un pur mélange entre soul et blues imprégné d’accents jamaïcains.
“Plus de 800 spectateurs ont assisté à ce premier concert”, s’est exprimé Mourad Mathri, directeur de Jazz à Carthage qui s’est ouvert également jeudi soir à l’avenue Habib Bourguiba avec deux artistes américains, Fred Westley et Shareef Calyton.
Pour cette première fois hors les murs, Jazz à Carthage a pu offrir au jeune public mélomane de savourer les sonorités de ces jazzman et élèves de l’ancienne école de la scène jazz qui ont joué leurs plus beaux succès.
Le spectacle a été donné par un maître de la scène jazz américaine le tromboniste et auteur complet, Fred Westley qui est un ancien du groupe de James Brown et le fondateur du groupe “Fred Westley and the Horny Horns”.
Ce concert de rue a également été animé par le trompettiste Shareef Clayton qui avait déjà joué en 2016 à Jazz à Carthage avec Melody Gardot et programmé également vendredi soir au centre culturel de Sousse Mohamed Maarouf à Sousse.
Le premier concert à Sousse a été donné par le duo tunisien Mohamed Hatem Hmila, à la percussion, et Allem Aoun, au chant, du groupe Ajar’t Band qui interprètent un genre métisse puisé dans l’héritage musical tunisien avec des sonorités modernes et innovantes.
Cette ouverture de Jazz à Carthage sur les régions, vient confirmer un premier partenariat public-privé entre le festival et le ministère des Affaires culturelles qui a accordé un soutien financier de l’ordre de un tiers du budget total du festival estimé à 450 mille dinars comme l’a annoncé Matheri dans la conférence de presse.
Après plusieurs années de rupture entre Jazz à Carthage et les ministres successifs au ministère de la Culture, Mourad Matheri ne cache pas sa satisfaction de ce nouvel élan dans l‘encouragement du festival qui fête déjà ses 12 ans et draine depuis son lancement un public nombreux et fidèle à ce genre de musique.
Le concert a été rehaussé de la présence de Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires Culturelle et Louise De Sousa, ambassadrice du Royaume-Uni en Tunisie.
Tom Odell, auteur compositeur au style indie pop, sera le troisième artiste anglais à se produire, samedi, sur la scène du Barcelo. Pour ce second concert, un duo français fera également son entrée avec Simon Buret, chanteur-pianiste et Olivier Coursier, guitariste compositeur.
Outre les spectacles internationaux du Barcelo et les Jam Sessions quotidiennes, avec une forte présence des musiciens, “Jazz à Carthage” sera une fête non stop qui se poursuivra du 31 mars au 09 avril 2017 avec spécialement trois spectacles à Sousse, 1 spectacle de rue à Tunis et en présence de 21 artistes internationaux.