Les autorités tunisiennes ont arrêté mercredi un Tunisien suspecté de vouloir préparer un attentat en Allemagne. Membre présumé de l’EI, il est également soupçonné d’avoir participé à l’attaque du musée du Bardo à Tunis, selon la justice allemande.
Un ressortissant tunisien suspecté de vouloir préparer un attentat en Allemagne et arrêté mercredi 1er février était recherché en Tunisie pour son rôle présumé dans l’attaque du musée du Bardo et celle de la ville de Ben Guerdane en Tunisie, a annoncé le parquet allemand.
En Tunisie, le suspect “fait l’objet d’une enquête pour sa participation à la planification et à la mise en œuvre de l’attentat du musée du Bardo le 18 mars 2015 et de l’attaque contre la ville tunisienne frontalière [de la Libye] de Ben Guerdane début mars 2016”, a indiqué le parquet de Hesse dans un communiqué, accusant l’individu non identifié de 36 ans d’agir pour le compte de l’organisation de l’État islamique.
Les enquêteurs allemands le soupçonnent d’avoir été un “recruteur et passeur” pour l’EI et d’avoir monté un “réseau de soutien” à cette organisation terroriste en Allemagne. Son objectif était d’y commettre une attaque mais “ce projet d’attentat en était encore à ses prémisses, en particulier, aucune cible concrète n’avait été déterminée” a précisé le parquet.
Une demande de renvoi en Tunisie restée sans réponse
Son arrestation mercredi à l’aube a eu lieu à l’issue d’une vaste opération policière qui a mobilisé 1 100 agents dans l’État-région de Hesse. Seize personnes âgées de 16 à 46 ans sont visées par cette enquête et 54 perquisitions ont été menées dans ce cadre.
Le principal suspect, après un premier séjour en Allemagne de 2003 à 2013, y était retourné en tant que demandeur d’asile en août 2015, au pic de la crise migratoire européenne. Comme dans le cas du Tunisien Anis Amri, auteur de l’attentat du 19 décembre 2016 à Berlin, la Tunisie n’avait pas donné suite à une demande de l’Allemagne de le renvoyer dans son pays.
Les attaques du Bardo et de Ben Guerdane sont parmi les plus importants attentats jihadistes commis en Tunisie. Celle du musée en mars 2015, la première de cette ampleur, avait coûté la vie à 21 touristes étrangers et un policier tunisien.
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