D’après les prévisions citées dans la Contribution déterminée à l’échelle nationale, les températures vont augmenter en Tunisie d’une moyenne de 2,1 degrés Celsius, par an, à l’horizon de 2050, alors que les précipitations vont passer d’une moyenne variant de 10 à 30% selon les régions par rapport. Ces changements climatiques seront accompagnés d’une hausse de phénomènes climatiques extrêmes tels que la sécheresse, les inondations ou des perturbations pluviales et aussi d’une élévation du niveau de la mer de 30 à 50 centimètres.
La Tunisie, qui s’avère déjà comme un pays “pauvre en eau” avec une moyenne de 385 mètres cube par individu par an, sera confrontée à une situation encore plus amplifiée dans l’avenir, car les ressources en eaux conventionnelles vont baisser, d’après les prévisions, de 30% à l’horizon de 2030 et le taux des ressources en eaux de surface seront réduites d’environ 5%.
La Tunisie perdra ainsi environ 150 millions m3 de ses ressources actuelles en eau à cause de l’élévation du niveau de la mer et de l’augmentation du taux de salinité des eaux côtières. Le pays pourrait aussi perdre 16 mille hectares des terres agricoles dans les zones côtières qui seront submergées. La superficie des terrains bâtis menacés par l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre 700 mille hectares, dans les zones côtières.
Le plan climat de la Tunisie évoque aussi des menaces pour le secteur de l’agriculture, en particulier la céréaliculture, dont les superficies sera réduite de 1 million 500 mille hectares actuellement à un million d’hectares à l’horizon de 2030.
Le pays envisage, ainsi, d’engager des actions dans les divers secteurs pour adapter l’agriculture à la nouvelle donne des changements climatiques, limiter la consommation de l’énergie et s’orienter davantage vers les énergies renouvelables et le boisement des forets.