Après avoir soulevé les multiples infractions qui ont caractérisé le dossier du médicament, L’UPR n’a cessé de recevoir des dossiers sur lesquels planent fortement des suspicions de corruption.
Une part non négligeable de ces dossiers se rapporte à la santé publique et en premier lieu à la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT). Celle-ci semble être devenue une chasse gardée au service d’une poignée de sociétés qui en tirent des avantages substantiels. La PCT, par un traitement de faveur non justifié et des dérogations itératives a cédé de fait le monopole que lui impose la loi. Elle a permis de ce fait aux bénéficiaires d’engranger des profits conséquents en enfreignant les règles élémentaires de la concurrence.
L’UPR absout à priori le ministre de toute prise d’intérêt dans cette nébuleuse frauduleuse. Néanmoins, elle constate que tout laisse à penser qu’il n’a pas été en mesure de gérer les différents départements placés sous sa tutelle.
Il est d’ailleurs inquiétant de voir que le ministre autorise la mise sur le marché du générique d’un médicament de l’Hépatite C dont le brevet est encore protégé comme le stipulent les conventions internationales.
Cette permissivité fait de la Tunisie un Etat voyou. Est-ce bien l’image que nous voulons donner de notre pays face au monde et aux investisseurs que nous nous employons à attirer?
L’UPR considère qu’il est de la responsabilité du chef du gouvernement de tirer les conclusions du déballage que nous avons fait, relatif à un secteur aussi sensible que la santé publique et qui échappe manifestement au détenteur du poste ministériel.
Source: UPR