Les Tunisiens ont rendez-vous, le 26 octobre, avec les élections législatives pour choisir la nouvelle “Assemblée des représentants du peuple”, la deuxième après la révolution de 17 Décembre 2010-14 janvier 2011.
Dans la région de l’Ariana (Grand Tunis), les citoyens vivent, à l’instar des autres régions, au rythme des préparatifs pour cette grande échéance électorale. La correspondante de l’Agence TAP dans la région, a recueilli des témoignages de plusieurs d’entre eux, lesquels ont formulé l’espoir de voir la situation politique et sociale s’améliorer après une série d’événements qui ont secoué le pays et suscité la peur et l’inquiétude chez les Tunisiens.
Avec un regard plein d’optimisme, Rim Salhi, étudiante de la région de la Soukra a affirmé, qu’elle va voter et choisir ses candidats au prochain parlement qui doivent “défendre les droits des diplômés du supérieur à l’emploi”.
Et d’ajouter que “les élus du peuple doivent instituer des lois qui encouragent l’investissement et la création de la richesse pour permettre aux jeunes de travailler et les protéger des risques de l’extrémisme et du terrorisme”.
Elle estime que l’Etat doit œuvrer à réformer l’enseignement et à l’adapter aux exigences du marché de l’emploi.
De son côté, Mounir Rouissi, chômeur de la zone de Mnihla, a exprimé “un état de désespoir qu’il vit à cause de la pauvreté”, formulant l’espoir de voir le prochain Parlement “aider à réduire le taux de pauvreté, à améliorer notre situation sociale et à trouver des sources de revenus pour des milliers de chômeurs comme moi”.
Rouissi a déclaré que la zone de Mnihla souffre d’une détérioration de l’infrastructure, de la prolifération des constructions anarchiques et de l’augmentation des taux de criminalité “en raison de la pauvreté et de la marginalisation”.
Kamel Chaouch, fonctionnaire, habitant dans la zone de Raoued a estimé que “la Tunisie a besoin aujourd’hui de députés intègres et capables d’instituer des lois qui peuvent contribuer à la baisse des prix et à la diminution du taux d’endettement des citoyens. Pour cela, les nouveaux constituants doivent jeter les bases d’une véritable justice fiscale”.
Des agriculteurs de la région de Sidi Thabet ont indiqué qu’ils attendent de la prochaine Assemblée un effort pour encourager l’agriculteur à produire davantage, en instituant à son profit des avantages et en prônant une réduction des prix des fourrages.
Certains d’entre eux ont exprimé leur inquiétude quant à la propagation du fléau de contrebande en l’absence de lois régissant la production et l’exportation.
Du côté d’Ettadhamen (Ariana), l’un des plus grands quartiers populaires de Tunis, plusieurs jeunes ont appelé à prendre des “mesures urgentes et instituer des lois pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, un fléau qui inquiète le plus les habitants du quartier”.
Ramzi Abidi, commerçant à Ettadhamen a expliqué ce phénomène par “la détérioration des conditions sociales et l’insécurité dans le quartier… Ce sont là les facteurs qui ont encouragé les agressions verbales et physiques et incité beaucoup de jeunes du quartier à adopter des comportements extrémistes”.