L’association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le sida, l’association Manara pour la réduction des risques et l’Union des associations humanitaires tunisiennes ont dénoncé, dans un communiqué commun, publié lundi, l’exclusion de la Tunisie de l’accès au nouveau traitement de l’hépatite C.
L’accord de licence du groupe américain de biotechnologies “Gilead Sciences” sur le nouveau traitement du virus de l’hépatite C, facilitant l’accès de 91 pays en développement à ce traitement coûteux, a exclu la Tunisie.
De son côté, le ministère de la Santé a appuyé la réaction de la société civile et collabore avec elle pour que la Tunisie soit concernée par cet accord. Joint au téléphone par la TAP, Amor Toumi, chargé de mission au cabinet du ministre de la Santé a estimé qu’il “est inadmissible que la Tunisie soit exclue de cet accord”.
Il a ajouté que l’exclusion de la Tunisie s’explique par le fait qu’elle est, désormais, considérée comme étant un pays intermédiaire et non un pays en développement, faisant savoir que le Maroc et l’Algérie ont également été exclus.
“Nous allons collaborer avec ces deux pays pour obtenir le droit à ce traitement dans le cadre de l’accord concernant les pays en développement”, a-t-il indiqué. A noter que le nouveau traitement de l’hépatite C coûte à la Tunisie 79 mille dollars par an en cas d’exclusion et 3600 dollars/an dans le cadre de l’accord.