L’organisation I Watch a organisé, samedi, à Tunis, un workshop sur le thème: “Les perceptions de la femme sur les affaires de corruption dans le secteur privé”, où l’accent à été mis sur la hausse de la corruption, des malversations et du népotisme dans plusieurs secteurs vitaux.
Moufida Marzouki, membre de la commission de lutte contre la corruption et de la réforme administrative à l’Assemblée Constituante, a relevé que “la Tunisie post- révolution n’est pas parvenue à mettre fin à ce phénomène qui était pourtant l’une des raisons de la chute de l’ancien régime”.
Elle a mis en cause l’absence d’une volonté réelle de réforme, malgré l’existence de structures et de mécanismes de lutte contre la corruption.
La commission de l’ANC a auditionné à maintes reprises les parties concernées par ce dossier, notamment la commission d’enquête qui n’a pu statuer que sur 400 affaires sur les 10 mille qui lui ont été confiées, a affirmé Mme Marzouki.
Pour sa part, Zina Ouled Saad, coordinatrice du projet “Femmes contre la corruption” à I Watch, a expliqué que ce workshop entre dans le cadre d’un projet global appuyé par Transparency International dans cinq pays arabes: Tunisie, Egypte, Liban, Palestine et Jordanie.
Elle a fait remarquer que la Tunisie manque de lois, de réglementations et de décisions permettant de mettre un terme à la corruption, et en particulier dans le secteur privé, citant à titre d’exemple l’absence d’une loi qui protège les dénonciateurs de corruption.