L’Agence de notation internationale Fitch Ratings a estimé, lundi, que l’adoption d’une nouvelle constitution constitue « une étape importante dans la réduction de l’incertitude politique en Tunisie », mais l’apaisement des tensions politiques et sociales demeure « un processus long et difficile ».
L’Agence précise dans un communiqué, paru sur son site, que la transition, dans le pays est confrontée, à un autre défi, en l’occurrence les prochaines élections, «lesquelles permettront de tester l’étendue de la polarisation sociale et son impact sur la stabilité politique». Pour Fitch Ratings, le gouvernement intérimaire “dont la formation a commencé depuis octobre 2013”, est appelé à faire face à «d’importants défis politiques dont l’exécution du budget 2014». Elle rappelle que, conformément, au programme du Fond Monétaire International (FMI), le pays est également appelé à réduire le déficit budgétaire, alors que « l’incertitude politique peut avoir un impact sur les recettes fiscales.»
Elle rappelle que «le retard enregistré dans la transition politique en raison de l’assassinat de deux dirigeants de l’opposition (Chokri Belaid et Mohamed Brahmi), la crise politique qui s’en suit et le report des élections l’ont incité à déclasser la Tunisie de ‘BB+’ à ‘BB-‘ à la fin d’Octobre 2013. La prochaine notation de l’agence est prévue pour le 25 avril prochain.
La nouvelle constitution tunisienne adoptée par l’Assemblée nationale constituante (ANC), dimanche, peu avant minuit, a été paraphée, lundi, lors d’une séance solennelle, au Palais du Bardo. Quant au nouveau gouvernement de Mehdi Jomaa, dont la composition a été révélée, dimanche soir, il sera soumis à un vote de confiance de l’ANC mardi.