“La Tunisie ambitionne, à l’horizon 2030, de produire 30% de ses besoins en électricité en se basant sur les énergies renouvelables (énergies éolienne et solaire)”, a indiqué Nidhal Ouerfelli, secrétaire d’Etat chargé de l’énergie et des mines.
Présidant lundi, à Gafsa le dialogue national sur l’énergie, il a fait valoir que la réalisation de cet objectif, requiert principalement, la promulgation de législations permettant au secteur privé d’investir dans la production de l’électricité, par le biais des énergies alternatives.
Le secrétaire d’Etat a également, souligné la nécessité de mettre en place une infrastructure moderne, pour la production des énergies alternatives et de renforcer les échanges régionaux en matière d’électricité, à travers la consolidation des réseaux de raccordement avec les pays voisins.
Le gouvernement, a t-il précisé, a adopté, récemment, un projet de loi visant à libéraliser la production et l’exportation de l’électricité produite par les énergies renouvelables. Ce dernier a opté pour la réduction progressive de la compensation sur la consommation de l’énergie, sans porter atteinte aux couches défavorisées et à la classe moyenne. Il a relevé que près de 80% des subventions sont destinées aux hydrocarbures. Ce secteur a, en effet, bénéficié en 2013, d’un montant près de 3734 MD, sur un budget total de la compensation, estimé à 4920 MD.
Parallèlement à la révision du système de compensation dans le domaine de l’énergie, des mécanismes législatifs, juridiques et financiers seront mis en place, dont la restructuration de l’agence nationale de la maîtrise de l’énergie (ANME) qui deviendra le fonds de transition énergétique, chargé de financer les projets de rationalisation de la consommation de l’énergie et le développement des énergies renouvelables.