La BAD ambitionne de lancer une nouvelle version de Souk Ettanmia en Tunisie

«La Banque Africaine du Développement ambitionne de lancer, en Tunisie, une nouvelle version de Souk Ettanmia», a indiqué le coordinateur de ce projet et économiste social à la BAD, Theus Florian.

La Banque africaine a organisé vendredi, une visite à la ferme thérapeutique pour handicapés de Sidi Thabet (FTH), l’un des projets bénéficiaires de “Souk Ettanmia”, en présence de l’ambassadeur du Royaume Uni à Tunis, Hamish Cowell.

Dans sa phase pilote, lancée en juillet 2012, Souk At-tanmia avait sélectionné, 71 projets prêts à être montés, sur un total de 2000 idées de projets. Ces projets, devant créer environ 1000 postes d’emplois, ont bénéficié, chacun, d’un appui financier, sous forme d’un don de 30 mille dinars. Implantée dans la zone agricole de Sidi Thabet, sur une superficie de 7 hectares, la FTH est une association tunisienne qui prend en charge des personnes souffrant d’un handicap mental ou moteur. La vocation de la ferme est d’encadrer et de former ses élèves, par une équipe pédagogique composée d’éducateurs, de formateurs, de zoo-thérapeutes, d’orthophonistes et de psychologues, afin d’optimiser leur autonomisation et intégration sociale et professionnelle.

« Créée en 2009, notre association a accueilli au départ 5 enfants handicapés. Aujourd’hui, elle compte 90 personnes, dont l’âge varie entre 6 et 40 ans, et emploie 43 salariés », a indiqué Mme Leila Gasmi, présidente de l’Association.

C’est grâce à l’initiative de Souk Ettanmia, a-t-elle précisé que la FTH a pu développer ses activités et lancer une nouvelle installation, celle d’un “poulailler bio”.

L’ingénieur agronome du projet, Moufida Houimli a fait savoir que cette installation, qui vient de recevoir la certification bio, comporte 200 poulets. Elle devrait passer, d’ici la fin de l’année, à 2200 poulets bio et garantir une production de 20 mille œufs par an. D’après elle, la mise en place de ce poulailler s’inscrit dans le cadre de l’initiation des jeunes handicapés à la vie professionnelle.

« Il ne suffit pas d’assurer à nos enfants une prise en charge thérapeutique, il faut aussi, les doter de compétences et de connaissances, leur permettant d’intégrer la vie professionnelle, et partant de compter sur eux même pour s’assurer une vie digne».

De son côté, Mme Raja Moumni, directrice du centre thérapeutique de la FTH, a fait savoir que la ferme offre à ses apprenants des formations variées dans plusieurs secteurs, à savoir la cuniculture, l’aviculture, l’horticulture, la fromagerie…

Fruit d’un partenariat pilote entre 20 représentants d’organisations internationales, de sociétés publiques, d’entreprises privées et de composantes de la société civile, Souk At-tanmia a été lancée, par la BAD, dans le but d’identifier, financer et accompagner des projets qui mettent en valeur les talents, l’innovation ainsi que l’esprit d’entreprise.