Tunisie : Festivals Musiqât 2013 s’ouvre avec le malien Vieux Farka Touré

Vieux, à l’âge de 32 ans, a été au rendez-vous hier soir au palais Ennejma Ezzahra pour l’ouverture de la huitième édition de Musiqât 2013. Il s’agit bel et bien de l’artiste malien Vieux Farka Touré, une célébrité internationale mais peu connue en Tunisie.

Fils du légendaire guitariste Farka Touré, le jeune artiste, double Grammy Award a, pendant une heure et demi, émerveillé ses fans, mélomanes et curieux par son oeuvre musicale puisée dans un registre à la fois, traditionnel et néo traditionnel.

Dans une salle archicomble, Vieux Touré, surnommé par les médias américains “The Hendrix du Sahara”, (en référence au chanteur américain, Jimi Hendrix, le plus grand joueur de guitare électrique et un des musiciens les plus reconnus du XXème siècle) a offert une étonnante balade musicale. Accompagné de ses musiciens Ali Magassa (guitare acoustique), Mamadou Sidibé (percussions) et Souleymane Kané (batterie et percussions), l’artiste a dédié un cocktail varié de blues africain, du reggae, du rock et funk.

La soirée a été ponctuée par des morceaux instrumentaux avant d’enchaîner avec des compositions plus rythmiques, en dialecte malien, tirées du répertoire de Vieux Touré, ainsi que de celui de son père décédé en 2006.

Le public présent s’est envolé avec la musique authentique et séduisante de Touré qui a chanté avec beaucoup d’émotion ses tubes à succès comme “Fafa”, “Walé” et autres extraits de ses albums “Fondo” (2009) et “The secret” (2011).

L’ouverture de la huitième édition de Musiqât fut une occasion pour écouter le joueur de batteur (calebasse) à ses débuts, aujourd’hui grand virtuose de la guitare mais aussi pour découvrir celui qui s’est engagé au service de son pays natal, le Mali. Avec son dernier album “Mon pays” (2013), il a tenté non seulement de chanter la beauté du Mali ravagé par les conflits mais aussi de donner espoir et d’aider son peuple qui souffre de certaines maladies. La lutte contre le paludisme, est l’une des causes pour lesquelles il s’est impliqué en mettant l’art au service de l’humanitaire.