Un Mastère en journalisme d’investigation a été lancé à l’Institut de presse et des sciences de l’information, au campus universitaire de La Manouba.
Vingt étudiants ont été sélectionnés pour suivre cette formation, fruit d’un partenariat entre l’université publique de New York et la Fondation Konrad Adenauer.
Pour les enseignants de l’IPSI comme pour le président de l’université de La Manouba, Chokri Mabkhout qui participaient mercredi à une rencontre sur le journalisme d’investigation en période de transition démocratique, ce Mastère implique une révision des méthodes d’enseignement à l’établissement, l’enseignement de l’enquête en particulier. Il offrira de nouvelles perspectives au travail journalistique en Tunisie, à la lumière de la nouvelle donne politique.
M. Mabkhout a cependant soulevé les restrictions qui perdurent aujourd’hui encore contre les journalistes et les artistes, déplorant le refus d’activer les décrets- lois relatifs aux libertés de presse et d’expression. Les participants ont abordé les principes du journalisme d’investigation et ce qui le distingue des autres genres journalistiques. Ils ont évoqué les aspects juridiques et les règles déontologiques régissant la profession en général.
Dans son intervention L’universitaire Larbi Chouikha a lié le développement de la profession à la restructuration des salles de rédaction. « les journalistes eux même doivent sentir ce besoin le besoin de ne plus agir en atomes individués, mais en groupe solidaire ». Il a insisté sur la transparence des entreprises de presse au niveau du financement et de la ligne éditoriale pour créer un climat de confiance avec les journalistes. Les rédactions doivent ressembler à des maisons de verre, a-t-il dit. Deux exposés sur le journalisme d’investigation dans le monde arabe et en Europe ont été donnés lors de la séance de l’après-midi.
Au cours de l’année universitaire 2012/2013 un Mastère en communication politique a été créé à l’IPSI. SL-MINA