Une nouvelle enquête pénale a été ouverte, mardi, contre Slim Chiboub, gendre du président déchu, et ceux qui en sont associés, conformément aux dispositions de la loi de 2003 sur la lutte contre le terrorisme et la repression du blanchiment d’argent et le code pénal liées aux infractions commises par des fonctionnaires publics ou assmilés, annonce le procureur de la République.
Cette décision s’appuie sur de “nouveaux faits” cités dans la déclaration d’un ressortissant canadien (Darin Abderrahim Stevenson) à la chaine privée Attounisia, établissant l’implication de Slim Chiboub et des responsables du ministère de l’Industrie dans des opérations de détournement de deniers publics, ajoute le communiqué.
Le ministère public avait ordonné une enquête pénale contre Chiboub, sur fond de requête déposée le 21 mai sur la vente d’actions appartenant à la société “Voyageur”, bien que son nom figure sur la liste des personnes couvertes par le décret-loi sur la confiscation des avoirs et des biens immobiliers et mobiliers, ajoute la même source.
La société “Voyageur” bénéficie avec la société tunisienne des activité pétrolières du privilège d’exploitation de Borj Khadra Sud depuis le 11 juillet 2007.
Slim Chiboub est poursuivi pour “blanchiment d’argent”, de “prise illégale d’intérêts” d’usage illicite d’une activité professionnelle par un groupe organisé, conformément à la loi n°75 de l’année 2013 en date du 10 décembre 2003 sus-indiquée. Il est également accusé d’avoir contribué à ce qu’un fonctionnaire public use de sa qualité pour se procurer à lui même ou à un tiers un avantage injustifé, causer un préjudice à l’administration et contrevenir aux règlements régissant ces opérations, aux termes des art. 32, 87 et 96 du Code pénal.