Le ministre des Affaires religieuses, Noureddine El-Khademi, a déclaré que “le soutien que nous apportons à la révolution syrienne est d’ordre médiatique, politique et humanitaire” et que “le Jihad que les Tunisiens ont à mener est un Jihad pour la réalisation des objectifs de la révolution dans le pays aux plans économique, culturel et social”.
“Le peuple syrien mérite que sa révolution soit menée victorieusement de l’intérieur, d’autant qu’il s’agit d’une affaire complexe”, a relevé El-Khademi, lors d’un point de presse, vendredi au Palais du gouvernement, estimant que “toute interférence extérieure dans cette affaire pourrait nuire à la révolution dont nous refusons l’internationalisation”.
S’agissant de la question des mosquées qui échappent au contrôle du ministère des Affaires religieuses, El-Khademi a indiqué que ces édifices qui « se comptaient par milliers, ne sont plus que des dizaines ».
Le ministère, a-t-il dit, a pu réaliser de tels résultats grâce à “la stratégie qu’il avait mise en route en dépit du déficit en cadres régionaux et en moyens matériels”.
“Certains cas de discours vindicatifs existent effectivement dans les mosquées mais n’engagent que leurs auteurs”, a encore déclaré le ministre, assurant que son département “rejette tout discours d’incitation à la violence ou susceptible de provoquer un état de tension dans les mosquées”.
Il a souligné la nécessité de faire en sorte que “ces mosquées s’en tiennent à leur fonction religieuse et sociale”, soutenant que “quiconque y déroge suscite une réaction de rejet des points de vue islamique et légal”.
Noureddine El-Khademi a eu à traiter, au cours de cette même conférence de presse, de la réforme structurelle et juridique du ministère des Affaires religieuses. Il a, notamment, annoncé la promulgation de la loi organisant les directions régionales du département et la création de deux de ces structures, respectivement à Nabeul et à Tunis.
S’agissant du projet de fonds de la “Zakat”, le ministre a indiqué que le projet en question est encore à l’étude et que ses mécanismes et modalités ne sont pas encore clairement identifiés.
Sur un tout autre plan, El-Khademi a assuré que les minorités de Tunisie “font partie intégrante de la société tunisienne et sont des citoyens à part entière en droits et en devoirs, nonobstant l’existence de certains épiphénomènes inacceptables qui n’engagent que leurs auteurs”.