Les sélectionneurs de la Tunisie et du Togo Sami Trabelsi et Didier Six, ont critiqué la Confédération africaine (CAF) mercredi, l’un pour l’absence de traducteur compétent à la conférence de presse d’après-match et l’autre pour l’état du terrain de Nelspruit.
Interrogé sur l’état de la pelouse, où le sable semble l’emporter sur l’herbe, Didier Six a répondu: “Le terrain, c’était pour les deux équipes, ce n’est pas un problème pour l’équipe du Togo ou l’équipe de la Tunisie, mais le problème de la CAF: elle ne doit pas accepter de jouer sur ce terrain.” “Elle doit prendre ses responsabilités, a-t- il ajouté. On n’est que des pions, on nous amène sur des terrains où on doit jouer.” Avant que ne s’exprime l’entraîneur français, la conférence de presse avait proposé un moment houleux.
La CAF, faute de traducteur entre le français et l’anglais, avait proposé le poste à un jeune Congolais volontaire qui vit en Afrique du Sud, et qui traduisait très mal. Certains journalistes étaient ulcérés par cette lacune de l’organisation et ont parlé de “scandale”. Devant le tollé, le responsable médias de la CAF à Nelspruit, le Zambien Eric Mwenza, a demandé à Sami Trabelsi de traduire lui-même ses réponses en anglais. Le sélectionneur, qui exprimait déjà sa pensée en deux langues (arabe et français), s’est d’abord plié de bonne grâce à l’exercice avant d’abandonner.
“Je vais partir, il faut avoir un traducteur!, a dit Sami Trabelsi en se levant de la tribune pour s’en aller. Ce n’est pas à nous de traduire, c’est à l’organisation !” Le responsable médias l’a fait se rasseoir et l’a invité à ne plus parler qu’en français, tout en présentant ses excuses pour les journalistes non francophones présents dans la salle. Le Togo, qui termine 2e du groupe D derrière la Côte d’Ivoire, s’était qualifié pour les quarts de finale en faisant match nul contre la Tunisie (1-1), éliminée.
DI/TAP