Le Syndicat tunisien des dirigeants des médias (STDM) rejette le décret-loi 116 “sous sa forme actuelle”, annonce le syndicat dans une déclaration rendue publique, mardi, en réaction à la décision du gouvernement d’appliquer les décrets-lois 115 et 116.
La réactivation du décret-loi 116 du 2 novembre 2011 relatif à la communication audiovisuelle sans y apporter de modifications garantissant les droits des médias entraînera le secteur audiovisuel dans une crise plus grave par rapport à la situation actuelle, avertit le STDM.
Le syndicat rappelle, dans cette déclaration, les lacunes déjà relevées dans le décret-loi n°116 et propose une série de suggestions pour en débattre avec les instances et les syndicats concernés par le secteur audiovisuel et pour trouver un consensus dans l’intérêt commun et en vue de garantir la réussite de l’expérience tunisienne en matière de liberté de la presse.
Par ailleurs, le bureau exécutif du STDM approuve la création d’une instance supérieure de l’audiovisuel tout en exigeant le respect des critères de neutralité, de transparence et de compétence professionnelle dans la réalisation de cette instance qui, selon le syndicat, fera office de mécanisme de régulation jusqu’à l’élaboration de la nouvelle constitution et la réalisation des prochaines élections.
WMC/TAP