Le secrétaire général du syndicat de la sécurité présidentielle, Hichem Gharbi, a affirmé, vendredi, que la sécurité présidentielle a fait son devoir en empêchant la présidente de l’Instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine, d’emporter les archives de la présidence de la République.
La présidente de l’instance a, selon ses dires, traité les agents de la sécurité de la présidence de putschistes en les menaçant.
« C’est pourquoi nous porterons plainte contre elle », a indiqué Gharbi dans une déclaration à l’agence TAP. La sécurité présidentielle, le siège de la présidence et ses archives sont sous notre responsabilité, a-t-il indiqué, ajoutant qu’il est inconcevable de les abandonner de la sorte. L’équipe de la sécurité présidentielle a reçu les ordres de son directeur général, a signalé Gharbi.
La sécurité présidentielle ne s’implique pas dans les conflits politiques, a-t-il précisé. Hichem Gharbi a souligné que la période actuelle est très sensible et que les archives présidentielles ne peuvent être cédées qu’après la passation du pouvoir au nouveau président.
L’avocat Khaled Krichi, membre de l’instance, a indiqué, pour sa part, que le syndicat de la sécurité présidentielle avait empêché, ce vendredi matin, l’instance de prendre livraison des archives de la présidence, ce qui représenterait une atteinte manifeste à la loi sur la justice transitionnelle, à l’accord conclu avec la présidence de la République à ce sujet et à la circulaire de la présidence du gouvernement en date du 30 septembre 2014 visant à faciliter l’action de l’instance.
Celle-ci prendra les mesures nécessaires à l’encontre de ceux qui bloqueraient son travail, a-t-il indiqué.