Un accord de coopération a été signé, mercredi, entre le secrétariat d’Etat de la femme et de la famille et l’instance supérieur indépendante pour les élections (ISIE) en vue de mettre en place une stratégie commune pour renforcer la participation politique de la femme aux prochaines élections.
Cet accord tend à consolider la coopération entre les structures gouvernementales, la société civile et l’ISIE en vue de mettre en place des programmes et des plans de travail pour renforcer la présence des femmes dans le domaine politique. Cette convention vise à limiter “la marginalisation politique de la femme” et de renforcer sa participation comme “électrice” et “candidate” au niveau régional local.
L’accord vise également à “renforcer les compétences des femmes candidates aux instances élues d’une manière libre et transparente”.
Cette coopération tend, aussi, à soutenir la coopération dans le domaine de la formation, de la médiatisation, de communication et de la diffusion de la culture de la citoyenneté et des droits politiques de la femme. Cet accord prévoit la collecte et l’analyse des données statistiques afin d’avoir une base de donnée permettant d’évaluer la participation de la femme dans l’espace public.
En vertu de cet accord, le secrétariat d’Etat de la femme mettra à la disposition de l’ISIE des espaces en vue d’organiser des campagnes de sensibilisation sur l’opération électorale au profit des femmes analphabètes et ayant un besoin spécifique.
A l’occasion de la signature de l’accord, Neila Chaabane, secrétaire d’Etat de la femme et de la famille, a indiqué que cet accord “permettra de renforcer la culture de la citoyenneté dans la société tunisienne”, ajoutant que l’objectif de cette collaboration est de “renforcer l’engagement de la femme dans les affaires publiques”.
“Cette signature vient dans le cadre d’instauration d’une nouvelle tradition de coopération entre le secteur public et les instances indépendantes”, a-elle précisé.
De son côté, Chafik Sarsar, président de l’ISIE, a relevé que cet accord tend essentiellement à sensibiliser toutes les catégories sociales de la société tunisienne au “droit électoral”.
Sarsar a, par ailleurs, souligné l’importance des campagnes de sensibilisation pour la consécration de principes fondamentaux liés à la constitution, à la culture de la citoyenneté chez le tunisien et aux concepts d’indépendance, de neutralité et de transparence dans la pratique du droit électoral.