Plusieurs cadres de l’Administration tunisienne, tous corps et toutes administrations confondus ont opposé, jeudi, un « refus catégorique » à la décision du chef du gouvernement provisoire portant annulation des voitures de fonction et des bons d’essence.
« Cette décision est populiste, improvisée et unilatérale », ont-ils estimé lors d’une réunion d’information et de concertation à laquelle ont pris part des cadres relevant de l’Union tunisienne du service public et de la neutralité de l’administration, de l’Amicale des anciens élèves du cycle supérieur de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et du Syndicat national des conseillers des services publics. « cette décision gouvernementale qui semble être destinée à mieux maîtriser les dépenses publiques manque d’efficacité », ont-ils lancé.
Il s’agit là, ont-ils dit, d’une « guerre méthodique » orchestrée contre l’administration tunisienne, elle qui représente un exemple de patriotisme, de compétence et de rectitude, attirant l’attention que la décision du chef du gouvernement provisoire risque d’affecter le rendement du service public. Certains participants ont invité tous les cadres de l’administration publique à se rassembler, le 1er juin prochain, (date de l’entrée en vigueur de la décision) devant le palais du gouvernement à la Kasbah, au volant de leur voiture de fonction pour en remettre les clés aux services du Premier ministère.
Au cours de la réunion, plusieurs cadres publics de catégorie « A » ont signé un document pour créer un syndicat de base relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), afin de défendre leurs intérêts.