La condamnation à mort prononcée par la justice en Egypte de 529 membres des Frères musulmans fait polémique et suscite l’indignation de plusieurs pays et associations, à l’instar des Etats-Unis qui ont fermement condamné ce procès.
“Nous sommes profondément inquiets – et je dirais, en fait, assez choqués”, a dénoncé une porte-parole du département d’Etat, Marie Harf.
Il ne semble simplement pas possible qu’un examen juste des preuves et des témoignages, conformément aux normes internationales, ait pu être effectué pour 529 accusés en deux jours de procès, a-t-elle ajouté.
D’autre part, le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a affirmé que la condamnation à mort des 529 partisans de Mohamed Morsi par la justice en Égypte viole le droit international.
« Le nombre stupéfiant de personnes condamnées à mort dans cette affaire est sans précédent dans l’Histoire récente. L’imposition en masse de la peine de mort après un procès qui a été marqué par des irrégularités de procédure est une violation du droit international des droits de l’Homme », a déclaré un porte-parole du Haut Commissariat, Rupert Colville, lors d’un point presse.
Mohammed Lotfy, fondateur de la Commission égyptienne pour les droits et libertés (ECRF), revient sur le verdict rendu dans le cadre de ce procès, le plus important depuis le début de la répression des pro-Morsi.
« Ce verdict constitue un choc. Il traduit une culmination de la politisation du judiciaire en Egypte ».
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