Plus de 155 mille patients étrangers sont venus se soigner en Tunisie, en 2013. Le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, qui en fait part à l’agence TAP est catégorique: “Grâce à la haute technicité de ses médecins, la Tunisie peut devenir une destination d’excellence pour le tourisme de soins et pôle d’exportation de prestations de santé”.
Le ministre s’exprimait en marge des travaux du 14e symposium arabe de chirurgie plastique et réparatrice qui se tient pour trois jours à Hammamet.
Il a souligné la nécessité de faire en sorte que le finalité de soins et le respect de la déontologie médicale restent les principes fondamentaux de la chirurgie esthétique, afin d’éviter que cette spécialité ne tombe dans le piège du mercantilisme et de la tentation du gain facile.
Il a appelé les praticiens à avoir constamment à l’esprit le culte du respect de l’éthique médicale, de même que les exigences du volet médical fonctionnel des interventions chirurgicales, tout en prenant en compte l’éventuel impact psychologique sur les patient, “d’où la nécessité de les informer d’avance des éventuelles conséquences des opérations et de s’assurer que ces dernières ne soient pas de simples lubies ou procèdent d’une volonté de sacrifier à la mode”.
Le ministre a annoncé qu’une étude stratégique sur le tourisme de soins en Tunisie était en cours, précisant que les conclusions de cette visite seront publiées en juin prochain et détermineront les choix en la matière pour les années à venir. De son coté, Le président de la Ligue arabe de chirurgie plastique et reconstructrice, Abdelaziz Nefzi, a fait valoir “les compétences de renommée mondiale” dont dispose la Tunisie dans ce domaine.
Rien que pour le segment de la chirurgie plastique, entre 500 et 800 patients viennent chaque année se faire opérer en Tunisie, contre 30 à 40 cas pour des interventions reconstructrices à la suite de brûlures et autres accidents de la vie, a-t- il dit.
Nefzi a d’autre part mis en évidence le fort potentiel disponible pour accroître la capacité de prise en charge des patients en provenance de divers pays du monde et pour les différents segments de la chirurgie.
Il a cependant souligné l’impératif, pour tous les intervenants, en particulier les agences de voyages, de respecter l’éthique de la profession.
Chacun doit comprendre que, comme son nom l’indique, le tourisme de soins a fondamentalement une finalité médicale et n’a donc rien de mercantile, encore moins de l’attrait du gain facile, a-t-il ajouté. Le thème de ce symposium auquel prennent part des praticiens de divers pays arabes et d’Europe porte sur le traitement des brûlures et de leurs séquelles.