Le Mouvement Ennahdha annonce, vendredi, dans une déclaration « son acceptation » de l’initiative du quartette présentée le 17 septembre 2013, et « appelle de ses vux un démarrage immédiat du dialogue national » pour sortir de la crise actuelle et avancer « sur la voie de la réalisation des objectifs de la révolution ».
Le mouvement réitère, dans cette déclaration portant la signature de son président Rached Ghannouchi, « sa disposition claire et sans conditions pour l’amorce imminente de ce débat en vue d’un accord rapide » sur les principales questions, lit-on dans cette déclaration.
Il évoque, dans l’ordre, « l’accélération du processus d’adoption de la constitution, point cardinal de la mission de l’ANC et ce dans un délai ne dépassant pas trois semaines », ensuite « la fixation d’une date définitive des élections dans un horizon ne dépassant pas les six mois, après la mise en place de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE)», et enfin l’établissement, sur cette base, d’un accord sur la composition et le programme du prochain gouvernement, précise Ennahdha.
Cependant, on ne peut s’empêcher de voir que cette “acceptation sans conditions” n’en est pas une, elle est même pernicieuse. Car Ennahdha veut imposer “son ordre des choses”, autrement dit en inversant l’ordre proposé par les parrains. Pour le parti islamique, la formation d’un gouvernement de technocrates doit intervenir à la fin, alors que l’opposition voudrait qu’on commence par-là. Donc, il ne sert à rien de crier victoire. Il faut attendre.
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