Le domicile d’un juge de la Cour de cassation, le conseiller Abdelkhalek Ben Driss Mastoura, situé à Menzel Abderrahmane, dans la périphérie de Bizerte, a fait la cible d’une tentative d’incendie volontaire de la part d’inconnus au cours de la nuit du dimanche à lundi.
Le magistrat qui était dans un état psychologique difficile tout comme les membres de sa famille a rapporté au correspondant de l’agence TAP, avoir été alerté en plein sommeil, vers 1h40, par l’odeur d’une fumée dense dans la maison.
S’étant levé pour aller voir ce qui se passait, il a constaté que la porte extérieure du jardin était ouverte et que la porte principale et deux fenêtres, celles du salon et de la cuisine était la proie des flammes. Il a dit penser que le ou les auteurs du forfait avaient préalablement escaladé la clôture “dans l’intention de les brûler vifs, lui et sa famille”, précisant toutefois n’avoir “aucune hostilité envers qui que ce soit”.
La police s’est rendue sur place pour les constats d’usage, de même que le substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bizerte, a-t-on appris de même source, selon qui toutes les dispositions utiles ont été prises pour identifier le ou les criminels. Le magistrat s’est par ailleurs déclaré “profondément affligé par l’absence de réaction du ministère de tutelle”, selon ses propres termes.
L’Observatoire tunisien de l’indépendance de la magistrature a, dans un communiqué, condamné “ces actes criminels” et exprimé “sa solidarité avec le juge Abdelkhalek Mastoura et sa famille”, formant “l’espoir que les auteurs du forfait seront démasqués avec la célérité souhaitée et que seront dévoilées les causes les ayant conduits à commettre leur crime”.