Lors de la séance de questions au gouvernement qui s’est poursuivie, mercredi après-midi, en présence des ministres de l’intérieur, de la défense, de la justice et de la santé, les constituants ont demandé des éclaircissements sur les raisons du retard pris par les forces de l’ordre dans leurs interventions pour combattre les groupes terroristes retranchés à Djebel Chaâmbi ainsi que sur les actions menées par les services des renseignements, depuis l’identification de ces groupes.
« La dissolution de la direction de la sûreté de l’Etat, qui avait longtemps étouffé les libertés, ne signifie point l’absence de services de renseignements, de brigades antiterroristes et de police spécialisée », a lancé le ministre de l’intérieur Lotfi Ben Jeddou. A cet égard, il a tenu à préciser que les brigades antiterroristes en Tunisie sont classées troisième à l’échelle mondiale en termes de compétence.
« Les interventions des forces de sécurité ont permis l’arrestation de 39 personnes qui appartenaient la faction « Okba Ibn Nafaa » relevant du groupe d’Al-Qaida au Maghreb islamique » a-t-il ajouté.
Le ministre de la Défense nationale Rachid Sabagh a, pour sa part, confié que l’armée a mené, depuis décembre dernier, près de 2013 opérations de ratissage dans les zones montagneuses et frontalières.
De son côté, le ministre de la justice Nadhir Ben Amou a indiqué que malgré les appels réitérés depuis le 14 janvier 2011, en faveur de son annulation, la loi anti-terroriste sera mise en application après l’introduction de certains amendements garantissant les droits humains.