Le nouveau secrétaire général du Congrès pour la république (CPR), Imed Daimi, a affirmé avoir présenté, lundi, au président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, sa démission de sa fonction de directeur du cabinet présidentiel.
«J’ai informé le président Marzouki de ma volonté de me consacrer au CPR, bien que le conseil national du parti m’ait autorisé à cumuler ces deux missions», a-t-il précisé, mardi, à Tunis, lors d’un point de presse, soulignant que par décision du président de la République, la démission prendra effet dans un mois.
Imed Daimi a indiqué que son maintien au poste de directeur du cabinet présidentiel aurait pu être interprété par les uns comme une interférence entre le parti et l’Etat et par d’autres comme l’expression d’une subordination du parti aux intérêts de la présidence de la République.
« Je reste à la tête du parti après ma cooptation de manière démocratique, jusqu’à la tenue en août prochain du congrès national du CPR », a-t-il assuré.
Sur un autre plan, le secrétaire général du CPR a dénoncé ce qu’il a qualifié de « campagne orchestrée » menée contre le président de la République ainsi que nombre de ministres CPR dont la ministre des affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi.
Daimi a démenti l’information selon laquelle le président Marzouki aurait menacé de dresser les potences pour l’opposition, dans des déclarations faites au Qatar, soulignant que le président de la République n’a fait que mettre en garde certaines personnes crédules qui croient pouvoir renverser le régime et s’en prendre à la légitimité.
Sur un autre volet, Imed Daimi a affirmé que les nominations aux hautes fonctions de l’Etat doivent se faire sur la base de la compétence et de l’adhésion au processus de réforme tout en veillant au consensus. Il a évoqué la situation des hommes d’affaires impliqués dans dans des affaires de corruption, proposant l’adoption de critères rigoureux pour un compromis financier équitable.<
Le SG du CPR a, d’autre part, réitéré l’appui de son parti au projet de loi sur l’immunisation de la révolution appelant à l’accélération de son application en tant que revendication populaire loin de toute forme de sanction collective et d’imputer la responsabilité politique et morale à tous ceux qui avaient apporté leur concours à la dictature sous l’ancien régime.