“La liberté d’expression, de rassemblement et de manifestation pacifique dans l’espace civil est plus présente en Tunisie après la Révolution”, selon la directrice des projets au bureau de l’ONG Article 19, à Tunis.
Salwa Ghazouani l’a affirmé dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de la 1ère conférence régionale pour les pays d’Afrique du nord tenue, jeudi, à Tunis, et portant sur “La protection de la liberté d’expression, de rassemblement et de manifestation pacifique dans l’espace public après le printemps arabe”.
La constitution d’associations en Tunisie, a-t-elle ajouté, se distingue désormais par sa souplesse grâce aux garanties instituées par le décret-loi 2011-88, texte de loi qu’elle trouve “bien en avance en comparaison avec d’autres législations dans le monde”.
Par contre, Salwa Ghazouani a attiré l’attention sur certains indices graves, notamment après l’assassinat du Secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaïd. Pour l’ONG Article 19, a-t-elle dit, cet assassinat constitue “un précédent grave en Tunisie, raison pour laquelle elle appelle le pouvoir à dévoiler l’identité des auteurs et commanditaires de ce crime, de manière à rassurer la société tunisienne”.
Cette conférence régionale, a-t-elle ajouté, vise à “mettre en place un partenariat entre les organisations de la société civile dans la région de l’Afrique du nord afin de préserver le droit à la liberté d’expression, de rassemblement et de manifestation pacifique”.
La directrice des projets d’Article 19 pour l’Afrique du nord a, également, indiqué que la conférence sera une opportunité de rencontre entre les organisations et associations les plus actives et les plus mobilisées pour la défense de la liberté d’expression et de manifestation pacifique dans la région. Elle a précisé que la société civile en Tunisie avait apporté une contribution appréciable au processus d’élaboration de la Constitution par la proposition de maints projets à l’Assemblée nationale constituante.
Selon elle, la conférence régionale donnerait lieu à des recommandations en faveur de la protection de la liberté d’expression et de rassemblement en Afrique du nord.
La conférence devrait se pencher sur un certain nombre de thèmes, comme “la violence dans l’espace civile”, “l’expérience de développement des constitutions”, “la liberté d’expression” ou encore “la sécurité des journalistes”. “Le droit de se constituer en association et de manifester pacifiquement”, de même que “la protection juridique et physique des défenseurs des droits de l’Homme et des journalistes”, figurent aussi au menu de cette rencontre.