M. Fethi Ghazouani, président de la Ligue tunisienne des droits et des libertés, une association créée en 2012 et réputée proche des islamistes, a critiqué les partis politiques qui sont contre ”l’indemnisation et la réparation des anciens prisonniers politiques”, affirmant que ce ”droit subit une campagne de dénigrement qui n’est pas innocente”.
”Les anciens prisonniers politiques sont victimes d’une campagne de dénigrement parce qu’ils revendiquent leur droit légitime à l’indemnisation”, a déclaré M. Ghazouani qui s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse organisée, vendredi à Tunis, par la Coordination nationale d’activation de l’amnistie générale, un rassemblement de huit associations.
La réparation des victimes d’atteintes aux droits de l’homme ”est un droit humain consacré par le droit international et ratifié par l’Etat tunisien”, a-t-il précisé. M. Ghazouani a accusé par ailleurs le gouvernement de ”chercher à satisfaire l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT) en faisant preuve de laxisme dans la mise en œuvre de l’amnistie générale”, estimant que le fait de ne pas donner la priorité aux bénéficiaires de l’amnistie générale dans les concours de recrutement des instituteurs et des professeurs contrevient à loi de recrutement dans la fonction publique de 2012.
La présidente de l’association Liberté et Equité, une association proche des anciens prisonniers de la mouvance islamiste, Imen Triqi, a indiqué de son côté que des parties sont derrière ”une campagne de dénigrement contre les bénéficiaires de l’amnistie générale”, précisant qu’il n’y a pas lieu de choisir entre l’amnistie générale et les solutions en matière d’emploi et de développement.
WMC/TAP
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