Le directeur général de l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax, Jamel Abdelhakim, a dévoilé, au cours d’une conférence de presse, jeudi, à l’hôpital, ce qu’il a qualifié d’une “série d’infractions financières et de violations morales et humanitaires, ainsi que les fautes professionnelles” commises, selon lui, par le bureau syndical, qui a dirigé le sit-in à l’hôpital, durant cinq mois, avant qu’il ne soit dispersé par la force sur la base d’une décision de justice, le 20 juillet 2012.
Le responsable de l’hôpital a expliqué que l’ensemble des violations dont il a cité des exemples font l’objet, aujourd’hui, de plaintes, déposées auprès des tribunaux, et dont le nombre est de 30 affaires, notamment pour “entrave aux activités d’un service public”, “l’obstruction à la liberté du travail, la prise en otage d’agents et l’agression de collègues au travail”, ainsi que des “dossiers de favoritisme et de corruption financière”.
Il a ajouté : “parce que j’ai découvert toutes ces infractions et j’ai voulu des réformes, ils ont cherché à me faire partir par tous les moyens et sans aucune raison sérieuse et convaincante”. Répondant à certaines informations qui font état de son appartenance au mouvement Ennahdha, Jamal Hakim a affirmé que ce sont “des mensonges”, surtout qu’il avait été désigné après la révolution et avant l’arrivée d’Ennahdha au pouvoir. Il a, dans ce sens, affirmé qu’il est spécialisé dans “la gestion hospitalière”.
S’agissant du dossier des infractions commises par les membres du bureau syndical, il a souligné que “l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) n’a jamais été une organisation qui accepte ces violations”, tout en adressant un appel à la centrale syndicale “pour assumer ses responsabilités afin de mettre fin à ces pratiques” qui, a-t-il ajouté, “portent atteinte, au même titre, au prestige de l’établissement et de l’organisation.
Le directeur général de l’hôpital a, en outre, fait part de son étonnement face à la position de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) qui a dénoncé “l’atteinte portée par les agents de sécurité à l’intégrité de l’établissement hospitalier.
“Où se trouvait cette organisation humanitaire alors que des agents de la santé étaient séquestrés alors qu’ils saignaient”? s’est-il interrogé. “Où était la ligue lorsqu’un bébé fille est morte dans les couloirs de l’hôpital et qu’elle n’avait pas été conduite à la morgue, en raison de l’obstruction au fonctionnement du service d’accueil et d’enregistrement? a-t-il dit.
D’autre part, des agents de la santé publique des hôpitaux universitaire, Hédi Chaker et Habib Bourguiba, ainsi que des dispensaires de Sfax ont observé un sit-in d’une heure, sur les lieux de travail, suite à l’appel lancé par la Fédération générale de la santé.