L’affrontement est inévitable
Avec cette position ferme à l’endroit des salafistes, Rached Ghannouchi rejoint le ministre de l’Intérieur Ali Larayedh.
Dans une récente interview au journal français Le Monde, le ministre de l’Intérieur a qualifié les salafistes du «plus grand danger auquel est confrontée, aujourd’hui, la Tunisie» et déclaré, en substance, qu’il devait, un jour ou l’autre, mener une grande bataille contre eux.
Il est allé même jusqu’à dire, en réponse à une question sur la stratégie de son département pour lutter contre cette mouvance, qu’il va vers un affrontement, «c’est presque inévitable», a-t-il-précisé.
Dans une autre déclaration publiée, mercredi 28 mars dans le quotidien El Maghrib, le ministre de l’Intérieur révèle que les salafistes tunisiens sont liés à des salafistes en Libye lesquels sont en relation avec des salafistes algériens et que plusieurs d’entre eux se sont entraînés au maniement des armes et œuvrent à créer des bases en Tunisie, rassurant, néanmoins, les Tunisiens que son ministère suit de près tous les agissements des salafistes, particulièrement les entraînements à caractère militaire.
Il a tenu à préciser que si on ne réagit pas rapidement on se trouvera, un jour, face à face avec Al Qaïda.
C’est ce qu’Abou Iadh, de son vrai nom Seif Allah Ben Hasssine (un des leaders des salafistes) qui, dans une interview, le 26 mars 2012, au journal El Esboui, a confirmé en disant que les salafistes tunisiens sont des alliés du mouvement Al Qaïda mais a nié que la Tunisie soit une terre pour le Jihad (combat armé), accusant le ministère de l’Intérieur d’utiliser le salafisme comme épouvantail pour faire peur aux Tunisiens et instaurer une nouvelle dictature.
Sans commentaire.
Par Abou SARRA
– Le projet salafiste ne relève même pas du salafisme djihadiste