Le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, a estimé mercredi à Berlin que la révolution tunisienne, qui a conduit en janvier 2011 à la chute de la dictature de Ben Ali, était maintenant “à un tournant”.
“La révolution tunisienne est maintenant à un tournant”, a-t-il affirmé devant la Fondation allemande DGAP, spécialisée dans les questions de politique extérieure.
Évoquant une “nouvelle naissance” de son pays, il a souligné qu’il y avait toujours “une sorte de résistance” de la part de ceux qui veulent revenir à la situation passée, marquée notamment par la corruption, selon lui.
“Le plus grand danger pour la Tunisie, c’est le conflit entre la réaction et la modernité”, a poursuivi le numéro deux du parti islamiste Ennahdha, s’en prenant notamment à la mouvance salafiste, les radicaux islamistes.
“Le pire, c’est de croire que la liberté et la démocratie ne sont pas compatibles avec l’islam”, a fait valoir M. Jebali, qui s’est également entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel pendant son déplacement.
“Il s’agit maintenant de mettre en place un plan Marshall pour la Tunisie“, a-t-il poursuivi à propos des défis économiques de son pays. “Nous ne voulons pas mendier”, a-t-il dit, affirmant que la Tunisie avait besoin d’argent pour améliorer ses infrastructures notamment dans les zones de l’intérieur de ce pays, laissées en déshérence pendant des décennies.
Concernant le secteur vital du tourisme, il a souligné : “Nous espérons également que de nombreux Allemands vont venir en vacances car c’est le plus grand soutien” qui puisse être apporté à la Tunisie.
(Source AFP)
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