Selon Salem Abdessalem, président de l’Association tunisienne des maladies et de la chirurgie cardiaques, le mode de vie rapide, la consommation de certaines substances illicites et la sédentarité sont parmi les causes principales des décès soudains dus aux crises cardiaques chez les jeunes.
Dans une déclaration à l’agence TAP, il a souligné que ces dernières années ont vu une augmentation des cas de mort subite chez les jeunes âgés de 20 à 40 ans, une tendance autrefois observée à partir de 50 ans. Abdessalem a attribué cette recrudescence à des facteurs génétiques, comme l’insuffisance cardiaque congénitale et l’hypertrophie myocardique, ainsi qu’à des causes non génétiques telles que les infections et les habitudes de vie, y compris la consommation de drogues, d’alcool et de certains médicaments sans consultation médicale, ainsi que le stress et le manque d’activité physique. Il a insisté sur l’importance des premiers secours, notamment dans les quatre premières minutes d’une crise cardiaque, pour sauver des vies, et a appelé à une formation généralisée des Tunisiens dès le plus jeune âge. D’un autre côté, le cardiologue Zied Lahidheb a proposé l’usage des défibrillateurs automatiques comme solution optimale pour prévenir les décès soudains, recommandant leur installation dans tous les espaces publics. Les maladies cardiovasculaires, cause principale de mortalité dans le monde selon l’OMS, sont responsables de près de 17,9 millions de décès annuels, avec les crises cardiaques et les AVC représentant plus de 80% de ces décès.