L’association tunisienne des parents et des élèves (ATUPE) a souligné mardi que la réforme du secteur de l’éducation ne dépend pas du changement des responsables (en allusion à la nomination lundi d’un nouveau ministre de l’éducation) mais dépend essentiellement de la mise en place de politiques et de stratégies bien fondées.
” Le dossier de la réforme éducative ne doit pas être uniquement l’affaire du ministère de tutelle et du syndicat. Il doit être d’attribué au conseil supérieur de l’éducation qui n’a pas encore vu le jour malgré sa constitutionnalité depuis juillet dernier “, a souligné l’association dans un communiqué publié sur sa page officielle.
Dans ce contexte, l’association a mis en garde contre la détérioration du système éducatif en général et de l’enseignement public en particulier estimant que cela aurait des répercussions graves sur les générations futures.
” L’école publique n’assume plus son rôle d’ascenseur social et a perdu son rayonnement puisque le succès est devenu tributaire des conditions matérielles des familles qui investissent dans les cours particuliers et dans l’enseignement privé “, souligne le communiqué.
L’association a rappelé que le rapport de la banque mondial de 2020 sur l’indice de capital humain avait révélé que l’élève tunisien perd environ la moitié de ses capacités éducatives à la fin de son parcours scolaire et ce, en raison de la détérioration du rendement du système éducatif.
L’ATUPE a aussi rappelé que le taux d’analphabétisme en Tunisie a atteint 19% et qu’environ 33% des Tunisiens n’ont pas dépassé le niveau primaire, 35% ont atteint le secondaire et environ 13% seulement ont suivi des études supérieures et ce, selon le rapport de l’Institut national de la statistique de 2014.