Le président indonésien Joko Widodo a ordonné dimanche une enquête sur la sécurité des matchs de football dans le pays après la mort d’au moins 129 personnes dans une bousculade provoquée par des heurts entre des fans et la police.
Le ministre des Sports et de la Jeunesse, la police nationale et le chef de l’Association nationale du football indonésien doivent mener “une évaluation complète des matchs de football et des procédures de sécurité”, a déclaré le chef de l’Etat d’Asie du Sud-Est dans un discours télévisé.
Au moins 129 personnes sont mortes samedi soir en Indonésie du fait d’un mouvement de foule provoqué par des fans en colère ayant envahi un terrain de football après un match et par le tir de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre.
Des supporters de l’équipe du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan, dans la ville de Malang (est), après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya. C’était la première fois en plus de vingt ans que l’Arema FC perdait face à sa grande rivale.
La police, qui a qualifié cet événement d'”émeutes”, a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers. De nombreuses victimes ont été piétinées mortellement.
Le gouvernement indonésien a présenté ses excuses pour cet incident et a promis d’enquêter sur les circonstances de ce mouvement de foule.
“Nous sommes désolés pour cet incident (…) C’est un incident regrettable qui +blesse+ notre football à un moment où les supporters peuvent assister à un match dans un stade”, a déclaré le ministre indonésien des Sports et de la Jeunesse Zainudin Amali à la chaîne Kompas.
“Nous examinerons de manière approfondie l’organisation du match et le nombre de supporters (dans le stade). Interdirons-nous de nouveau la présence de supporters lors des matches? Nous en discuterons”, a-t-il ajouté.