« La rue qui danse » de Yacer Madi est une représentation qui se veut davantage moderne et contemporaine : le Hip-Hop y est célébré et est largement exercé.
Le Street Art à travers la danse est au rendez-vous à travers cette création issue de la rue, et dont elle émerge. Mise en scène par Ibrahim Chihi et dirigée par le chorégraphe principal Madi, ce dernier s’est fait accompagné par Marwen ben Khelifa, Aymen ben Abed, Oussema Chouchen, Hatem Dabbak, Bader Jendoubi et Abdelaziz Touati.
Ce spectacle est un cri de révolte, de soulèvement de la rue, de sa jeunesse assoiffée de justice, de liberté, d’existence meilleure, plus juste et moins violente. Le Hip-Hop y est présenté comme de l’art populaire, ancré depuis des années et perpétré de génération en génération.
Les arts et la culture ont toujours été cette échappatoire à la morosité et à la cruauté d’une époque. Un faisceau de lumière dans les ténèbres : le son, l’écriture, les mots, la parole, la danse, les arts scéniques sont et resteront un refuge, une sortie de secours, un moyen de réhabiliter le quotidien, de l’affiner.
La danse moderne dans « La rue qui danse » questionne le « Rboukh » du 19ème siècle : l’époque de la danse populaire qui a émergé dans les faubourgs tunisiens, autrefois, en effervescence et respiraient la vie.
Yacer Madi est artiste pluridisciplinaire : il s’est longtemps consacré au Pop Art en tant qu’acteur mais aussi en tant que professeur également.