Au moment où beaucoup de pays envisagent ou engagent un processus de déconfinement progressif, de nombreuses questions restent pendantes, d’autres apparaissent.
C’est dans ce cadre que des chercheurs des Centres chinois pour le contrôle et la prévention des maladies soulèvent une nouvelle interrogation à savoir si la climatisation favorise ou non la diffusion du coronavirus, rapporte le magazine Femme Actu.
La question mérite d’être posée d’autant plus que certains pays sont déjà entrés en période pré-estivale, marquée par la hausse des températures, et donc nécessitant l’utilisation de climatiseurs.
Sous le titre “Coronavirus : une chaîne de contamination due à la climatisation ?”, les experts chinois ont publié une lettre d’information dans la revue Emerging Infectious Diseases, relatant “plusieurs cas d’infection à coronavirus potentiellement causés par la climatisation”.
En effet, “cette histoire de contamination en chaîne commence en janvier dernier dans un restaurant de Guangzhou, en Chine. Quelques heures après son passage dans l’établissement, une retraitée de 63 ans manifeste des symptômes du Covid-19. Elle se rend à l’hôpital et est testée positive au coronavirus”.
Mais la suite est difficile à comprendre. Car, si personnes présentes dans le restaurant éloignées les unes des autres ont été contaminées, ce n’est pas le cas des employés de l’établissement qui étaient pourtant très proches de la vieille n’ont pas été contaminés.
Du coup, les auteurs de la lettre d’information eux-mêmes appellent à prendre “ces conclusions avec des pincettes”, assurant même que leur “étude a ses limites”.
Cité dans un article d’Ouest France, l’infectiologue à l’Institut Pasteur de Lille, Daniel Camus, est encore plus précis et rassurant: “Il n’a pas été montré que les systèmes d’aération, de ventilation ou d’air conditionné présentaient un danger particulier. Les charges virales sont probablement insuffisantes. Et pour cause : si l’on sait que le coronavirus se transmet par l’intermédiaire de gouttelettes de salives excrétées par une personne infectée, la transmission du virus dans l’air n’a pas été prouvée”.
Pour autant, ce facteur de transmission du virus ne doit pas être ignoré. Autrement dit, prudence!