“Je suis venu au parlement solliciter beaucoup plus que votre confiance”, a revendiqué le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh dans sa réponse aux interventions des députés au cours de la séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée au vote de confiance à son gouvernement.
La séance qui a débuté, mercredi matin, a été levée jeudi à l’aube après 118 longues interventions en Hémicycle. L’ARP a accordé la confiance au gouvernement Fakhfakh avec 129 voix pour, 77 voix contre et une seule abstention.
“Je ne suis pas un Premier ministre”, s’est défendu Fakhfakh, je suis parvenu à convaincre plusieurs acteurs partisans et des indépendants à participer au gouvernement”.
Il a, cet égard, souhaité que son gouvernement puisse édifier “une nouvelle et véritable unité nationale en se basant sur un nouveau contrat”, soulignant l’importance de disposer du “soutien de toutes les familles politiques croyant en la révolution” et qui doivent “s’unir au service du pays”.
Répondant de manière succincte aux interrogations des députés, Fakhfakh a déclaré qu’il respectait les partis et que la justice transitionnelle était la base de la réconciliation en Tunisie.
“Etre dans l’opposition est au cœur même du processus politique et non pas une exclusion des partis bien précis comme certains le pensent. C’est l’esprit de la réforme et de l’alternance pacifique au pouvoir”, s’est-il justifié.
Sur un tout autre registre, Fakhfakh a nié l’existence d’une quelconque suspicion de corruption impliquant les membres de son cabinet (30 ministres et 2 secrétaires d’Etat), affirmant que son gouvernement sera capable de mobiliser les ressources financières nécessaires.
Il a également nié l’existence de lobbies qui le soutiennent, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, ou qu’il y ait des diktats de la France, comme l’ont laissé entendre certains députés.