Cinq athlètes russes ont pour la première fois reconnu s’être dopés après la réanalyse de leurs échantillons sanguins prélevés pendant les JO de Londres en 2012 et les Championnats du monde 2013, a annoncé jeudi la Fédération russe d’athlétisme (Rusaf).
Parmi ces cinq athlètes, figurent Antonina Krivoshapka et Yevgenia Kolodko, déjà condamnées par le Comité international olympique (CIO) à rendre leurs médailles d’argent du relais 4×400 m et du lancer du marteau suite à la réanalyse de leurs échantillons prélevés aux JO-2012.
Les trois autres sont la lanceuse de disque Vera Ganeyeva et le sauteur à la perche Dmitry Starodubtsev, dont les contrôles positifs datent des JO-2012, et la lanceuse de marteau Anna Bulgakova, contrôlée positive après réanalyse de ses échantillons de 2013. Tous avaient été suspendus deux ans par l’IAAF.
“C’est la première fois que nos athlètes contrôlés positifs après la réanalyse de leurs anciens échantillons sanguins admettent” leur culpabilité, a affirmé la coordinatrice antidopage de la Rusaf, Elena Ikonnikova.
D’autres athlètes pourraient les imiter dans l’espoir de voir leurs futures sanctions réduites par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a-t-elle prévenu.
“Nous espérons que cela aidera la Rusaf à améliorer son image” et à réintégrer l’IAAF, a ajouté Mme Ikonnikova.
Le CIO avait indiqué en juillet 2016 avoir fait réanalyser 1.243 échantillons prélevés lors des Jeux 2008 et 2012 grâce à de nouvelles méthodes scientifiques. Plusieurs athlètes russes contrôlés positifs suite à ces nouveaux contrôles avaient rejeté ces résultats et annoncé leur intention de faire appel.
Le président de l’IAAF Sebastian Coe s’est dit la semaine dernière “déçu” du “peu de progrès” réalisé par la Russie dans sa lutte antidopage, assurant que la position de l’IAAF n’était “pas négociable”.
L’athlétisme russe est privé de compétitions depuis novembre 2015 et le sera au moins jusqu’en novembre 2017. Il a ainsi été privé des JO-2016 à Rio et ne sera pas au départ des Mondiaux-2017 à Londres.