La consultation sur le projet de loi organique relatif à la liberté de presse, d’impression et d’édition a démarré, samedi à Tataouine.
La commission juridique en charge de l’élaboration de ce projet de loi avait achevée ses travaux début février.
Lors de la réunion, le projet de loi a été présenté aux journalistes et aux représentants de la société civile, selon un communiqué du Syndicat national des journalistes tunisiens.
Dans leurs interventions, les participants ont cité l’article 5, dont le contenu a suscité une large polémique. Cet article porte sur la définition du journaliste professionnel.
Ils ont évoqué des lacunes contenues dans le décret-loi 115, notamment liées à la protection des journalistes, insistant sur la nécessité de poursuivre les journalistes en vertu du décret-loi 115 et non selon le Code pénal.
Les participants ont discuté de la question du Conseil de la presse qui verra bientôt le jour. Cette instance s’occupera de l’éthique de la profession et limitera l’interférence de plusieurs parties dans le secteur.
Ont participé à cette réunion, une délégation du SNJT, des journalistes des différents médias audiovisuels du sud-est et du sud-ouest tunisien. Une délégation de l’organisation “Article 19” et des représentants de la société civile ont été présents.
Le projet de loi organique relatif à la liberté de presse, d’impression et d’édition vise à défendre la liberté d’expression en général, et la liberté de presse, d’impression et d’édition en particulier. Il vient remplacer le décret-loi 115.
Le SNJT avait annoncé, début février, qu’une consultation élargie sur le draft du projet de loi concernera d’abord les villes du nord-ouest (Le Kef, Jendouba, Béja, Siliana et Bizerte) le 11 février et les villes du sud-ouest et sud-est (Gafsa, Tataouine, Kebili, Sidi bouzid et Kasserine) à partir du 25 février.
Une consultation finale est prévue à Tunis au cours de laquelle seront rassemblées les observations des journalistes et intégrés au projet de loi, avant qu’il ne se soit soumis pour adoption.