Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a estimé, samedi, que la comparution des journalistes devant la brigade antiterroriste pour avoir réalisé des reportages en rapport avec le terrorisme, montre que la restriction de la liberté de la presse et de l’information est toujours en vigueur.
Il a souligné l’attachement au décret-loi 115 du 2 novembre 2011, relatif à la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge de la réunion ordinaire du bureau exécutif élargi à Gafsa, Bghouri a mis en garde contre l’utilisation de la menace terroriste comme alibi pour porter atteinte à la liberté de la presse et de l’information.
Des journalistes ont été convoqués à comparaître devant la brigade antiterroriste d’El Gorjani suite à la diffusion sur la chaîne nationale Al Watanya 1 d’une photo du jeune berger Mabrouk Soltani décapité par un groupe terroriste à Mont Mghilla.
Vendredi, le SNJT a appelé, dans un communiqué, les composantes de la société civile et les forces vives du pays à faire front contre ces pratiques et à défendre « l’un des principaux acquis de la révolution, à savoir la liberté d’expression et de l’information ».
Le syndicat a, toutefois, appelé les journalistes à l’impératif de se conformer à l’éthique Professionnelle. De son côté, le Syndicat général de l’information a condamné, vendredi le transfert de journalistes à la brigade de recherches dans les crimes terroristes d’El Gorjani. Il souligné que les journalistes doivent être jugés sur la base des lois régissant le secteur